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Les pays des BRICS affirment qu’une nouvelle monnaie pourrait les protéger contre les sanctions

Les pays des BRICS ℹ️ ont demandé à la banque spécialement créée par le bloc de fournir des conseils sur le fonctionnement d’une éventuelle nouvelle monnaie commune, et notamment sur la manière dont elle pourrait protéger les autres pays membres de l’impact de sanctions telles que celles imposées à la Russie.

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Naledi Pandor

Les ministres des affaires étrangères du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud se sont réunis au Cap ℹ️ plus tôt dans la journée de jeudi pour discuter de la manière dont l’Union peut gagner en influence au niveau mondial et défier les États-Unis. Bien qu’ils ne soient pas parvenus à des conclusions définitives, l’utilisation de monnaies alternatives a été l’un des principaux sujets de discussion.

Les BRICS cherchent à “s’assurer que nous ne devenons pas victimes de sanctions qui ont des effets secondaires sur des pays qui ne sont pas impliqués dans les problèmes qui ont conduit à ces sanctions unilatérales”, a déclaré Naledi Pandor ℹ️, ministre sud-africaine des relations internationales, à la presse après la réunion.

Bien qu’elle n’ait pas mentionné la Russie directement, le pays a été frappé par des sanctions généralisées de la part des puissances occidentales à la suite de l’invasion de l’Ukraine par le président Vladimir Poutine.

Les propositions sont examinées par des fonctionnaires de la Nouvelle banque de développement, le prêteur basé à Shanghai créé par les nations des BRICS, et le bloc “sera guidé par ces propositions quant à ce que pourraient être les modèles futurs”, a déclaré Mme Pandor, sans fournir plus de détails.

Projets d’expansion

Les ministres des BRICS ont été rejoints par leurs homologues d’Arabie saoudite, des Émirats arabes unis, d’Égypte et du Kazakhstan. L’expansion est également à l’ordre du jour, plus de 20 pays aspirant à rejoindre l’organisation.

Interrogé sur une réunion tenue avec une délégation saoudienne, le ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Lavrov ℹ️, s’est contenté de dire que la question de l’adhésion du royaume avait été abordée, dans le cadre de discussions plus larges sur la manière dont les BRICS devraient élargir leur composition.

“En ce qui concerne la question des BRICS, elle est encore en cours d’élaboration, elle évolue encore”, a-t-il déclaré.

Les BRICS, qui ont invité l’Afrique du Sud à les rejoindre en 2010, n’ont pas réussi à s’imposer en tant que groupe. Pourtant, ses membres représentent plus de 42 % de la population mondiale, 23 % du produit intérieur brut mondial et 18 % des échanges commerciaux, ce qui donne du poids aux demandes d’élargissement.

La perspective d’ajouter de nouveaux membres a été évoquée pour la première fois lors du sommet de l’année dernière en Chine. Treize nations ont officiellement demandé à adhérer, et au moins sept autres ont manifesté leur intérêt.

Ce rassemblement est un précurseur du sommet des chefs d’État des BRICS prévu du 22 au 24 août à Johannesburg ℹ️. L’Afrique du Sud envisage de déplacer le sommet dans un autre pays, selon des personnes au fait du dossier, ce qui lui permettrait de résoudre le dilemme de l’exécution d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale ℹ️ à l’encontre de M. Poutine s’il se rendait dans le pays.